J'adore la pole dance.
Je peux passer des heures à imaginer toutes les figures géniales que je vais bosser.
Rien ne me fait plus plaisir que de danser sur et autour de ma barre.
Je collectionne les vidéos tutoriels et les tenues à paillettes.
Pourtant, malgré tout l'amour que je porte à cette discipline et tout ce qu'elle a pu m'apporter, j'ai souvent envie de tout abandonner.
Combien de fois j'ai rêvé d'un entrainement toute la semaine sans pouvoir trouver le temps et au final, incapable de faire quoi que ce soit, j'ai abandonné au bout de 30 minutes de pratique ?
Déçue de mes performances que j'estime souvent médiocres, j'ai l'impression que tout le monde autour de moi progresse quand, de mon côté, je stagne désespérément.
J'ai beau savoir qu'il ne faut pas se comparer aux autres, c'est plus fort que moi.
C'est difficile d'accepter sa propre médiocrité face au génie des autres.
Et puis, en y réfléchissant, je me dis qu'on est tous le génie de quelqu'un d'autre.
Cette personne que j'admire avec de grands yeux émerveillés a, elle aussi certainement, des moments où elle se trouve complètement nulle. Des moments de doutes. Un autre personne qu'elle envie terriblement.
Cette personne qui me fait rêver n'est pas arrivée là en claquant des doigts.
Elle s'est donnée les moyens de réussir. Elle ne me montre que le bon côté.
Les réussites, les joies, le beau.
Mais derrière ce monde du paraître qui règne en maître dans la pole dance, il y a sûrement eu des souffrances, des échecs, des heures de travail acharné pour réussir un malheureux combo.
Finalement, la pole dance, c'est un peu comme l'écriture.
Chacun possède sa propre patte. Unique. Inimitable.
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